La santé.
Problématique : L'histoire nous montre que la santé est une finalité permanente de l'EPS. Actuellement, cette finalité demeure une préoccupation pour les enseignants d'EPS dans la conception et la mise en œuvre de son enseignement.
Point de vue n°1 :
L'objectif prioritaire de l'EPS est de contribuer à l'éducation à la santé
Argument n°1 :
La pratique physique tend à limiter les conduites addictives telles que le tabac, l'alcool, la sédentarité. (maintien de la santé, prévention des facteurs de risques)
Preuve empirique :
La statistique suivante est éloquente : 90% des fumeurs ont commencé avant 20 ans. C'est à dire qu'il existe une corrélation entre fumeur et absence de pratique sportive et mal-être.
Ta stat ne prouve pas l'existence de la corrélation, de plus corrélation ne veut pas dire causalité.
Preuve scientifique :
Fox et Corbin (1989) montrent que la non pratique d'activités physiques tend à provoquer chez les sujets des estimes de soi du domaine physique faible. Cela peut induire chez certains individus la sensation de mal-être.
De même Fasting (1986) montre que l'activité physique influence, dans le sens d'une réduction, de l'anxiété Classique mais bien
Preuve didactique :
Pour atteindre le vaste objectif de santé, la programmation des activités physiques est une aide. C'est un argument
Sallis et Patrick (1994) affirme que pour obtenir des effets bénéfiques sur la santé, il est nécessaire d'effectuer au moins trois fois 30' d'exercices à la MVPA par semaine.
Donc une programmation, au collège, équilibré hebdomadairement peut remplir ces conditions préconisées par Sallis et Patrick.
Pour Stratton (1998) certaines APS sont plus favorables à l'éducation à la santé (sport collectif, badminton)
Argument n°2 :
La pratique physique est un facteur de réhabilitation pour les asthmatiques, les diabétiques, et les personnes présentant une surcharge pondérale.
Preuve empirique   scientifique:
Prentice et Jebb (1995) remarquent que le nombre d'obèses augmente. La cause ne semble pas être le surplus d'apports nutritionnels mais bien le manque d'activité physique. On peut noter également que l'activité intense diminue l'appétit et augmente la mobilisation des lipides.
Preuve scientifique :
Mc Kenzie (1994) montre que l'échauffement, le climat chaud et humide, ainsi qu'un broncho-dilatateur à portée de main sont des éléments protecteurs du bronchospasme post exercice (BPE). La conjugaison de ces trois facteurs fait reculer le seuil et la sévérité du BPE. De même pour le diabétique insulinodépendant, la pratique régulière d'activité physique améliore la condition physique et lui permet un meilleur contrôle de son diabète. De plus, cela réduit les conséquences à long terme.
Argument n°3 :
Par contre, certaines pratiques sont classés à risques, comme le VTT, le roller…
Preuve empirique :
On peut dire qu'il existe des activités concurrentielles à l'idée de santé. Les sportifs ont plus d'arrêt maladie que les autres  personnes. Référence sinon à enlever
Preuve scientifique :
850 000 jeunes de 12 à 19 ans se blessent par an lors de pratique physique.
Preuve didactique :
L'EPS doit prendre en compte les APS significatives pour les élèves (collège de Briançon) ????. La pratique de ces APS en EPS peut permettre l'acquisition ces connaissances ou des techniques pouvant limiter les blessures : roller, apprendre à chuter.
Point de vue n°2 :
Si globalement l'activité physique a des effets bénéfiques sur l'individu, il n'en reste pas moins que la manière d'intervenir sur la santé en milieu scolaire et en EPS demeure au centre des réflexions didactiques.
Argument n°1 :
Face au problème d'hystérésis, explique en deux mots il est nécessaire d'instaurer une attitude positive vis à vis de la pratique physique.
Preuve empirique : scientifique
M. Pieron (1996) s'interroge sur le transfert des attitudes acquises à l'âge scolaire sur celles de l'âge adulte. Selon cet auteur aucune étude ne montre le phénomène d'hystérésis. Chez les jeunes la préoccupation de santé est absente, ils se focalisent sur le plaisir de la pratique. Cette préoccupation n'apparaît qu'à l'adolescence. En effet, Carlsson (1995) avance que le charisme de l'enseignant et le plaisir ressenti par l'élève pendant la pratique sont fortement corrélés.
Preuve institutionnelle:
En fait M. Pieron remet en cause la finalité "accès aux connaissances relatives à l'organisation et à l'entretien de la vie physique". Non car accéder à des connaissances n'a que peu à voir avec les changements d'attitudes. En effet, celles-ci sont à définir comme des dispositions mentales explicatives des comportements (Thomas & Znaniecki)
Preuve scientifique:
Manidi-Faes (1997) montre que 53% des personnes commence leur principal activité physique avant 20ans, 41% avant 40 ans et 6% après 40 ans. Il existe donc des formes de pratiques à proposer pour avoir des effets à long terme.
Argument n°2 :
Le problème de l'individualisation : il existe autant de conception de la santé que d'élèves.
Preuve scientifique :
Perrin (1993) propose 4 modalités d'investissement dans les pratiques physiques : hédonisme, hygiéniste, volontariste, fataliste. Tandis que Lévèque (1985) en propose une différente : sensation corporelle périphérique, afflux de sensations internes, maîtrise et domination dans leur environnement, acuité perceptive généralisée. Les élèves s'engagent de façon différente dans les activités nécessitant de le part de l'enseignant, un traitement didactique Pas clair du tout
Preuve didactique :
Au lycée, l'enseignant met en place des situations pour que les élèves apprennent à s'entraîner seul, savoir s'échauffer, savoir s'équiper en escalade, sont des compétences qui font l'objet d'enseignement précis, ponctuel ou continue. Certains sont acquis, d'autres sont en cours d'acquisition. en quoi est-ce spécifique du lycée
Définition :

Berthet (1983) "la santé est l'équilibre et l'harmonie de toutes les possibilités de la personne humaine psychologique et sociale.

Canguilhem (1966) "la santé chez les êtres humains est la capacité prolongée d'un individu de faire face à son environnement physiquement, émotionnellement, mentalement et socialement."

Io 1941 : "les résistances organiques conditionnent l'état de santé".
Io 1967 : "l'EPS se donne pour objet l'acquisition de la santé".
Io 1985 : "l'EPS crée les conditions de la santé".
Autres connaissances :
Haywood (1991) il faut que les élèves passent au moins 50% du temps à la MVPA pour promouvoir la santé.

Li (1993) parle de charge physique, et mesure le temps passé autour de la fréquence cardiaque optimale pour un gain de santé réel (144 pulsation/min). selon cet auteur, 80% des leçons d'EPS répondent à ce critère (Stratton est moins optimiste)

Van den mars, l'intensité du travail des élèves est fonction de la position de l'enseignant. Leur engagement est également déterminé par l'entrée pédagogique, le niveaux d'habiletés des élèves.

Rauch : les parents ont une image de l'EP de préservation de la santé, tandis que les enfants pensent à l'amélioration de la performance.

Fox et Corbin : l'activité physique est réductrice d'anxiété. Cette réduction est produite par le progrès perçu par l'individu.

Mérand (1988) cherche à installer une attitude joyeuse pour proposer un habitus santé centré sur le plaisir.

Boltanski : les ouvriers sont trois fois plus malades que les cadres mais ils vont consulter trois fois moins les médecins.

Cogérino (1997) la notion de gestion de la vie physique apparaît davantage comme une gestion des APS que comme une gestion de la vie physique. L'EPS se présente comme une éducation DU physique et non une éducation AU physique.
 

TD E2. P. Imbert  Thème : La santé
 

  AUTHOR  BOTTINELLI Alexandre    PAGE  3    DATE  05/01/01