Point de vue n°1 :
La sécurité devient à partir des années
80 un thème sensible dans les textes officiels en EPS. Pas valide
pour une E2
Argument n°1 :
La sécurité est au cœur des textes officiels.
Preuve institutionnelle :
La circulaire de 1996 laquelle? stipule que l'enseignant veille à
renseigner rigoureusement le cahier d'appel.
L'enseignant est responsable des élèves. Il sait en permanence
où se trouvent ses élèves. Ce devoir de surveillance
plus encore que les autres enseignants doit être un préoccupation
constante en EPS. "Les déplacements d'élèves pendant
le temps scolaire entre l'établissement et le lieu d'une activité
scolaire doivent être encadrés."
Nous venons d'évoquer la responsabilité institutionnelle
des enseignants d'EPS. Mais il ne faudrait pas occulter une forme de responsabilité
non inscrite dans les TO ; c'est la responsabilité morale de chaque
enseignant.
Argument n°2 :
Les conditions matérielles en conformité ainsi que les
consignes précises et claires sont attendues de la part du professeur
dans l'enseignement des "APSA à risque", comme pour celles considérées
sans risque. C'est une partie de la circulaire.
Preuve institutionnelle :
Si la sécurité totale est impossible, la note service
de 1994 la 114-94 ? soit plus précis dans les fiches rappelle et
donne aux enseignants les moyens d'assumer leur responsabilité dans
ce domaine.
Les équipements et le matériel utilisés doivent
faire l'objet de la part de l'enseignant d'une vérification
préalable à toute utilisation. C'est la sécurité
passive. Elle dépend également de l'activité support
au plan règlement, comme au plan gestuelle. (connaissance des lieux
de pratique, connaissance des élèves)
Preuve didactique :
En gym, classe de 5ième, dans la perspective d'acquérir
la compétence "tourner en avant avec appui mains" l'enseignant met
en place plusieurs ateliers : dans cette hypothèse les ateliers
doivent être disposés de manière à ce que l'enseignant
puisse les avoir tous simultanément sous sa surveillance visuelle
: disposition de quatre ateliers en carré, l'enseignant se plaçant
à l'extérieur du carré.
Le contenu des consignes doit être clair et précis."maximum
quatre foulées d'élan avant de poser les mains sur le tremplin"
pour réaliser le saut de main". Placer un plot pour matérialiser
la piste d'élan, en tenant compte que 4 foulées ne représentent
pas la même distance pour tous les élèves.
Il est bien entendu que si les élèves ne respectent pas
l'organisation et le travail désigné, il devient illusoire
de penser que le cours sera maîtrisé ; cette maîtrise
du déroulement dépend en partie des habitudes de "bon fonctionnement"
acquises préalablement par les élèves. Bien!
Argument n° 3 :
Le degré de dangerosité d'une activité doit être
mesurée en fonction de son traitement didactique.
Preuve scientifique :
Sur le plan morphologique, l'hétérogénéité
doit être prise en compte afin qu'une activité sans risque
ne devienne pas dangereuse dans un rapport de force déséquilibré.
Indiqué dans les documents d'accompagnement pour la lutte
Preuve didactique :
En rugby, classe de 4ième, les garçons s'engagent volontiers
dans le jeu de percussion, tandis que les filles ont plutôt tendance
à jouer en contournement ou évitement. Cela est conditionné
par le fait que leurs corps est en pleine mutation. On peut donc être
amené à "démixter" les équipes dans une partie
de la leçon, ceci dans le but de la conservation de l'intégrité
physique.
Toutefois, les équipes mixtes peuvent dans certains cas amener
les garçons à maîtriser et contrôler leur engagement.
L'enseignant met en place la situation la mieux adapté en fonction
des caractéristiques les élèves(Ria et Fiard, Revue
EPS n°269, 1998)
Point de vue n°2 :
Plusieurs aspects de la sécurité sont envisageables en
EPS. L'apprentissage de la sécurité-solidarité et
l'apprentissage de la sécurité- autonomie contribue à
la formation d'un citoyen responsable et autonome
Argument n°1 :
les élèves ne conçoivent l'entrée dans
certaines APSA (gym, combat, escalade…) que par la prise de risque.
Preuve institutionnelle :
Les turbulences de l'adolescence suscitent des difficultés imprévues.
Des décalages de représentations et de mobiles peuvent se
creuser, selon les appartenances sociales et les différences de
sexe et d'âge. Programmes du cycle central (1997)
Preuve scientifique :
Eysenck (1967) les sujets introvertis présentent de manière
chronique les niveaux d'activité plus élevés que les
extravertis.
Zuckerman (1990), un sensation seeker est un individu caractérisé
par un besoin élevé d'intenses formes de stimulations et
d'expériences nouvelles complexes et variées.
Preuve didactique :
En gym, 5ième, dans l'apprentissage du salto avant, comme vu
précédemment les conditions matérielles et les consignes
seront non négociables (Levi Strauss) ????. La mise en place d'atelier
progressif (Famose, 1990) permet aux élèves "casse-cou" ou
"kamikaze" (Eisenbeis, Touchard, 1995) de contrôler leur émotion
en passant d'une figure acrobatique réalisé à "l'énergie"
à une figure gymnique réalisé en maîtrisant
envol, vol, réception.
Argument n°2 :
Donc il est nécessaire d'orienter ces élèves à
s'investir autrement dans ces APSA. La notion de sécurité-solidarité
ou co-sécurité peut dans une certaine mesure participer à
modifier leur représentation.
Preuve institutionnelle :
En 6ième, (1996) dans la confrontation à l'environnement,
apprendre à agir en sécurité pour les autres est un
facteur essentiel en EPS et permet effectivement d'aborder les notions
de solidarité et d'entre aide.
Preuve empirique :
En escalade, la protection des élèves entre eux demeure
un aspect central dans cette activité. Il est indispensable que
le grimpeur se sente en sécurité afin de se consacrer uniquement
à la réalisation de sa voie.
Preuve didactique :
JM. Boucheron (Revue EPS n°249, 1994)renforce le rôle de
l'assureur. Dans cette activité considérée dangereuse
mais où les accidents sont très peu fréquents. (vigilance
supérieure que dans les autres activités ou négligence
des activités dites moins risquées) on peut dire que l'assureur
tient dans ses mains la vie de son camarade… Il détermine cinq groupes
de niveaux. Dans le 1, l'utilisation du matériel est approximative,
l'attention n'est pas soutenue en permanence. Une surveillance particulière
des élèves de ce groupes est nécessaire. Dans le 5,
l'assurage en moulinette est parfait, les manœuvres de secours lors du
vol du grimpeur sont maîtrisées.
Argument n°3 :
La sécurité-autonome participe à la formation
d'un individu citoyen.
Preuve institutionnelle :
Programme 6ième (1996), dans le cadre des relations que l'individu
entretient avec le monde physique, un des objectifs à privilégier
est l'apprentissage de la sécurité pour soi.
Preuve empirique :
Derlon (1999), si assurer la sécurité d'autrui semble
d'un apprentissage évident, apprendre sa propre sécurité
peut sembler difficile.
Preuve didactique :
C'est ici qu'interviennent les connaissances sur les gestes de l'échauffement
et de la récupération pour préserver son potentiel
physique.
La parade en gym doit préserver l'intégrité physique
de l'élève en action ainsi que celle du pareur.
En planche à voile c'est la vérification de l'état
du flotteur et du gréement qui conditionnent la sécurité
de l'élève. La liaison flotteur - voile est le plus important
sur le plan de la sécurité matérielle
Savoir modérer son engagement et mesurer les risques de ses
actions contribue à la conservation de sa propre intégrité
physique ainsi que celle des autres;
La co-sécurité, l'auto-sécurité, mais aussi
la sécurité passive vu dans la première partie sont
inséparables et toutes trois indispensables même si la co-sécurité
semble mieux convenir sur le plan de l'éducation et de la formation
d'un citoyen.
Autres connaissances :
La consigne ne constitue pas le moyen unique de la sécurité.
Son rôle est important mais il ne suffit pas qu'elle soit dite pour
que cela crée la sécurité.
La sécurité joue un double rôle : moyen d'apprentissage,
elle est aussi et surtout un objet d'apprentissage.
TD E2. P. Imbert Thème : La sécurité
AUTHOR BOTTINELLI Alexandre PAGE
3 DATE 07/01/01