EVALUATION
 

Point de vue n°1 :
Utiliser l’évaluation pour faire réussir l’élève, augmenter sa motivation pour qu’il formule un projet et entre dans une activité autogérée.

Þ Argument n°1 :
Les pratiques font de l’auto-évaluation, un vecteur essentiel de l’apprentissage efficient, mais aussi une condition de la prise en charge par l’élève de son activité.

Preuve institutionnelle :
Dans la charte des programmes du 13 novembre 1991, il est dit que les documents d’accompagnement proposent des pistes pour la mise en œuvre de moyen facilitant la mise en place d’auto-évaluation.

Preuve didactique :
Moustard (revue EPS n° 240, 1993) cycle de BB avec des terminales, à partir de repère spatiaux et temporels et d’une fiche d’identification, l’élève doit se situer selon 4 niveaux et 3 critères. Les critères sont le fait du professeur.
Mais celle-ci décide pourtant de faire choisir un projet aux élèves à l’intérieur du cadre qu’elle a défini elle-même.

Preuve scientifique :
J. Marsenach (Revue française de l’éducation n°89 1989) dans son article « les pratiques des enseignants d’EPS dans les collèges » commente une recherche concernant l’évaluation de l’activité des élèves en EPS. L’analyse a porté  sur les appréciations rendues sur les élèves en fin d’année scolaire par leurs enseignants. Les résultats montrent que l’élève en EPS est évalué positivement s’il sait apprendre ; c’est à dire notamment s’auto-évaluer.

Preuve scientifique :
Modèle d’EPSTEIN 1988 (TARGET)
Evaluation : il s’agit de prendre en compte les progrès de l’élève par une évaluation formative                                      et en aidant l’élève à s’auto-évaluer ce qui aura des conséquences positives sur sa motivation.

Þ Argument n°2 :
L’auto-évaluation est un moyen de leur faire identifier les conditions de leur réussite ou de celle de leur équipe.

Preuve scientifique :
Reboul (« Qu’est ce qu’apprendre ? » 1980).
L’évaluation est au service de l’élève à trois conditions dont celle de viser l’auto-évaluation.
 
 
 

Preuve scientifique :
L’élève apprend mieux après avoir identifié les mécanismes qui conduisent à la réussite (J.F Gréhaigne, 1998).

Preuve didactique :
Boulard (Revue ES n°223, 1990) propose une activité de C.O. Les élèves doivent analyser préalablement le parcours, formuler des hypothèses et les tenter. Chacun dispose d’une fiche lui permettant de connaître la tâche, savoir construire son parcours à l’avance selon différents critères et selon les informations données…

Preuve institutionnelle :
Dans le programme d’ « enseignement de l’EPS dans le cycle terminal » du 20 juillet 2001, il est précisé que «dans le cadre de l’évaluation formative, on favorise l’élaboration de fiches individuelles de suivi de l’élève.

Point de vue n°3 :
La co-évaluation apparaît assez fréquemment lorsqu’un enseignant se préoccupe des transformations d’attitudes des élèves par rapport à la note.

Þ Argument n°1 :
Le recours à une co-évaluation rentre dans le cadre d’une « co-éducation ». L’attribution de la note est secondaire. L’engagement, le sérieux et la concentration priment.

Preuve didactique :
Loizon cycle de CO avec des classes de 6éme. C’est le notateur qui informe son coéquipier coureur de la qualité de son train.

Preuve empirique :
En gym pour une classe de 5éme dans le cadre de l’apprentissage de l’ATR. Nous constituons des groupes de 3 élèves définissant 3 rôles différents : un élève fait l’ATR ; un autre pare et le troisième observe. L’idée est de faire verbaliser l’élève ayant fait l’ATR, pour voir s’il y a un décalage entre l’action réelle et la représentation qu’il se fait de son action. L’objectif est que les élèves s’investissent dans leurs différents rôles.

Preuve didactique :
D.CRETIN & F.LAB  in revue EPS n°277 « Evaluer en escalade ».
L’évaluation sommative concerne l’assurage et l’équipement :
· J’assure ma sécurité (mettre seul et correctement mon baudrier)
· J’assure la sécurité du grimpeur (installer le descendeur)
 
 
 
 
 
 
 

Þ Argument n°2 :
La co-évaluation est une procédure « autonomisante ».

Preuve didactique :
FERNANDEZ in revue EPS n°244 (1993) engage les élèves à participer à la construction d’un référentiel en gymnastique. Une situation de référence est proposée, des groupes de besoin sont organisés et, au cours des apprentissages, auto et co-observation sont mis en place en continu. (rôle de la verbalisation)

Þ Argument n°3 :
Cependant, alors qu’on aurait pu penser qu’une telle stratégie cherchant à faire de l’élève, « une personne active, autonome, responsable », aboutirait à une participation des apprenants à leur notation, on constate que la certification reste du ressort de l’enseignant.

Preuve scientifique :
Pour OLINGER (1992) les élèves participent à l’évaluation de la prestation de leurs camarades lorsque l’enjeu institutionnel est moindre.

Preuve scientifique :
Les recherches de DESROSIERS (1993) montrent que les enseignants qui rechignent à la co-notation, invoquent 3 arguments :
 *les élèves ne sont pas capables de produire des notes fiables
 *Ils peuvent tricher
 *La note relève de la responsabilité du professeur

Preuve scientifique :
D’après ROGERS dans la revue française de pédagogie n°88 de 1989, « Il est évident que le conseiller (élève) doit éviter de prendre des décisions à la place de son client (élève). Si c’est l’autonomie de ce dernier qui est visée, tout ce qui renforcerait sa dépendance est à exclure.