Une fois des points de vue envisagés, il est nécessaire
de chercher dans ses connaissances les éléments qui pourront
l'appuyer.
La méthode proposée est bien à concevoir comme
un outil pour faire émerger une hiérarchie des concepts qui
servira ensuite, dans une démarche d'affinement des points de vue,
à rédiger le plan détaillé.
Les points de vue et les arguments définitifs
de la dissertation doivent être ciselés, construits
sur mesure pour le sujet posé. Ils sont construits à partir
de points de vue et arguments pré-établis de façon
thématique. Ces points de vue et arguments thématiques représentent
l'état actuel des idées actuellement acceptables dans le
champ de l'EPS. Pour être encore plus clair, les PV et Arg. reconnus
par les correcteurs de l'écrit 2.
Deux étapes sont à suivre :
Les idées et les preuves qui serviront à la démonstration du point de vue sont alors trouvées. Il s'agit maintenant de les organiser dans un ordre cohérent.
La cohérence de l'ordre, de l'organisation des idées dépend toujours de la démarche logique, de la règle que l'on s'impose. Cette démarche est généralement explicitée dans le sujet divisé et se manifeste dans les transitions entre les paragraphes.
Ainsi, si l'on veut comparer deux positions épistémologiques, on n'obtiendra pas le même ordre logique que si l'on veut comparer les auteurs de ces deux positions. Si l'on veut examiner les arguments favorables à un point de vue pour ensuite les opposer aux arguments défavorables pour finalement tirer une conclusion, on n'obtiendra pas la même organisation des idées que si on veut démontrer les idées principales des positions qui illustrent et qui démontrent le point de vue retenu. Ces variantes expliquent qu'il y a plusieurs façons d'établir la cohérence d'un texte. Ces façons correspondent à différents types de plans.
Voici différents exemples de plans qui organisent les idées de manière différente mais qui pourtant cherchent tous à défendre, à propos du point de vue que :
les modélisations des activités motrices complexes
au moyen des théories de l'information expliquent en partie seulement
le fonctionnement des élèves.
Par exemple :
1. la conception de l'action motrice chez
les psychologues théoriciens de l'information
1.1 les boucles de rétroactions Adams, Schmitt
1.2 l'analogie avec les programmes informatiques écrit en langages
classiques (basic, cobol, fortran...)
1.3 l'expérience de Wadman
2. la description différente des psychologues
dynamiciens
2.1 la critique par la puissance de calcul nécessaire pour faire
fonctionner un tel modèle à cause du très grand nombre
de
degrés de liberté du corps humain.
2.2 l'exemple de la termitière
2.3 l'expérience de Kelso ; le paysage des attracteurs.
Voici deux plans comparatifs. Le premier est construit
selon la règle de comparer les deux auteurs, le second selon la
règle de comparer les langages informatiques.
Exemple 1 : comparaison entre les auteurs
1. l'expérience de Wadman
1.1 la
description de la manip.
i.Les conditions
ii.Les résultats
1.2 les
interprétations
i.sur le plan scientifique
ii sur le plan de l'EPS
2. l'expérience de Kelso
2.1 la description
de la manip.
i.Les conditions
ii.Les résultats
2.2 les
interprétations
i.sur le plan scientifique
ii sur le plan de l'EPS
3. comparaison
3.1 des pratiques
différentes peuvent s'expliquer par des références
scientifiques qui divergent
3.2 description
différente
On pourrait multiplier les exemples de plans comparatifs. Il suffit d'opposer deux éléments présents dans les connaissances pour le faire. On pourrait ainsi examiner la conception de l'action motrice chez les enseignants par rapport à la conception des psychologues. À ce moment, la règle logique qui établit la cohérence serait le statut institutionnels des acteurs.
L'important est d'établir une règle logique
que l'on respectera tout au long de la dissertation, ce qui devrait assurer
la cohérence des idées du texte.
Un problème fréquent rencontré dans les copies d'élèves utilisant ce type de plan est l'impression de contradiction qui peut facilement ressortir de ce genre de texte. Souvent, cette fausse impression est simplement due à l'absence de transitions adéquates montrant clairement la démarche logique retenue par l'étudiant.
Ces différents exemples montrent
bien qu'un même point de vue peut se défendre de plusieurs
manières différentes. Ce qui est important de retenir, c'est
que l'organisation des idées doit se faire autour d'une règle
logique, d'une démarche logique que l'on respectera tout au long
de la dissertation. Il n'y a pas de plan meilleur ou pire... il suffit
de rester cohérent en organisant ses idées selon une règle
logique que l'on respectera tout au long de sa dissertation.